|   | La clémentine est le fruit du clémentinier, un arbre de la famille des agrumes qui mesure de 4 à 6 mètres de haut. Comme tous les autres agrumes (l’oranger, le citronnier, le pamplemoussier) la clémentine est un fruit du sud qui ne pousse que dans les régions où l’ensoleillement est important et garanti tout au long de l’année. Le pourtour de la Mer Méditerranée est son territoire favori. Le clémentinier vit jusqu’à 40 ans et produit environ 35 tonnes de fruits par hectare et par an.
Et comme cette demoiselle adulée et acidulée a tout juste 100 ans, essayons de comprendre les raisons de son succès. La clémentine : une créature mutante
Mandarine ou clémentine Les fausses jumelles
Elle se ressemblent, et pour cause lorsqu’on sait que la clémentine est un peu la fille illégitime de la mandarine.
Comment les reconnaître ? La mandarine est un peu plus pâle que la clémentine et sa forme moins ronde. L’écorce de la clémentine est plus fine et se détache moins facilement.
Mais le seul moyen vraiment infaillible de les différencier, c’est encore de les manger : la mandarine a des pépins, la clémentine n’en a pas. La clémentine est une invention du hasard, un mutant issu d’un croisement que la nature n’avait jusqu’alors pas expérimenté. C’est le père Clément, religieux et agronome installé en Algérie, dans la région d’Oran au bord de la Méditerrannée qui réalise un peu par hasard le croisement entre une fleur de mandarinier et le pollen du bigaradier, arbre de l’orange amère. De ce mariage, le père Clément obtient une graine qu’il sème parmi d’autres graines de mandariniers pour obtenir quoi ?... des mandariniers. Au bout de quelques temps, il parvient à isoler un arbre qui ne ressemble pas tellement aux autres. Cet intrus fut le premier clémentinier qui allait donner naissance à un petit fruit à succès et désormais centenaire : la clémentine. Il faut dire que le résultat est immédiatement prometteur. Par rapport à la mandarine, le nouveau fruit est plus coloré et sa saveur est plus douce. La clémentine est officiellement mentionnée pour la première fois en 1902 dans une revue horticole et baptisée “clémentine” en l’honneur de son créateur, le père Clément. Commence alors l’épopée d’un succès sans pépin. | | Les raisons du succès La clémentine n’aurait-elle donc que des avantages ? Et bien oui, il faut se rendre à l’évidence tellement ses qualités sont nombreuses. En voici la preuve, par neuf. 1. La clémentine a un grand pouvoir désaltérant (qui apaise la soif). Sa teneur en eau est élevée, plus de 85 %.
2. La clémentine contient du sucre, environ 10 g pour 100 g de pulpe, dont l’équilibre avec la teneur en acides organiques donne au fruit une saveur plus douce que celle des autres agrumes. C’est une source d’énergie.
3. L’apport en calories de la clémentine, d’environ 25 calories par fruit en fait un aliment diététique comme l’abricot, le melon ou l’orange.
4. L’une des caractéristiques les plus intéressantes de la clémentine réside dans sa teneur en vitamine C : 41 mg aux 100 g en moyenne c’est l’un des fruits qui en contient le plus. Il s’agit en outre d’une forme de vitamine C dont l’effet est renforcé, car elle agit notamment sur la résistance des vaisseaux sanguins. Deux clémentines fournissent donc l’apport quotidien recommandé en vitamine C.
5. Elle contient une large gamme de substances minérales (potassium, calcium, magnésium) et d’oligo-éléments.
6. La clémentine est réputée convenir à tous les estomacs, même ceux des personnes les plus fragiles comme les personnes âgées, les convalescents, les jeunes enfants, car contrairement à d’autres fruits de la famille des agrumes, sa chair est peu acide.
Aspect pratique d’importance : la clémentine n’a pas de pépin et elle s’avère facile à éplucher.
8. La vitamine présente dans la clémentine est protégée de l’oxydation grâce à sa peau et à son acidité. Il n’est donc pas nécessaire de la conserver au réfrigérateur. Elle reste fraîche une bonne semaine et ses qualités nutritives ne s’altèrent pas.
9. Enfin, elles se transportent aisément, mais ça c’est un détail, et un détail qui conclut la preuve par neuf.  7. | | | |
 | | | |
